Opus Incertum
Ou comment déplacer des montagnes
Numéro pour un fil, une fille, penchés et quelques cailloux
Ou comment déplacer des montagnes
Numéro pour un fil, une fille, penchés et quelques cailloux
Bataille absurde d’un Sisyphe ordinaire obstiné à trainer son fardeau sans lequel il n’a plus de raison d’être. Porter, supporter, déporter, rapporter, colporter, transporter, reporter, emporter. Sentir le poids des choses et la légèreté de l’être à moins que ce ne soit le contraire. Se laisser traverser par la gravité, se donner de la consistance en se confrontant à la matière brute. Et puis le rien, le vide, la chute ... un instant de silence, et ça repart. Observons la lente folie de l’homme qui s’agite, qui brasse, qui veut réinventer la matière.
“ Du fond des âges, du creux des enfers, d’un abîme de douleur, le récit qu’une chose revient là et nous ne parlons que de celui qui l’évacue, narcisses. Et si pour une fois nous regardions la Pierre, invariablement présente sous les yeux, objet entêté, tombé, gisant, devant ? ” Michel Serres
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